Le produit, fabriqué dans l’optique d’une meilleure gestion des déchets organiques dans la ville de Douala, sera disponible au prix promotionnel de 2500 FCFA le flacon de 125 ml.
Martial Gervais Oden Bella, le concepteur de l’ Hydrodistillateur une machine destinée à produire des huiles essentielles et du bioéthanol à des fins de combustible, s’apprête à mettre sur le marché camerounais un nouveau produit. Il s’agit de l’hydrolat de zeste d’orange qui est une lotion faciale utilisé en application matin et soir comme geste de nettoyage à l’aide d’un coton hydrophile sans nettoyé. Le produit, fabriqué dans l’optique d’une meilleure gestion des déchets organiques dans la ville de Douala, a plusieurs propriétés : éclaircissante naturelle, démaquillante, clarifiant, hydratante, apaisante, purifiante, tonifiante, antiride et rafraichissante. Il sera, malgré le fait que le marché national soit encore embryonnaire, commercialisé sur le territoire camerounais sous une nouvelle marque : «Aromatic Sens ». Le prix promotionnel est de 2500 FCFA pour un flacon de 125 ml
« Un hydrolat (ou eau de distillation) est un extrait de plante, aromatique ou non, obtenu par entraînement à la vapeur. Font partie des hydrolats, les eaux florales, obtenues à partir des fleurs », explique Martial Gervais Oden Bella en s’appuyant sur la définition de Wikipédia. « Notre projet permet de contribuer à la protection de l’environnement, en réduisant la pollution causé par les zestes d’orange déversé dans la nature, tout en contribuant au développement d’un secteur de la cosmétique non encore développé dans notre pays. La majeure partie des hydrolats étant toujours importés de l’Europe et de l’Indonésie », précise-t-il.
Fabriqué grâce à l’appui financier de Marie Madeline MBienz, une chirurgienne-dentiste en France ,intéressée par la protection de l’environnement et de la santé des humains, l’hydrolat de zeste d’orange a la particularité d’être un produit sans conservateurs, sans colorants artificiels, sans parfums de synthèse, non dilué et 100% naturelle. Car, apprend-on, il y a que des zestes d’oranges que beaucoup considèrent comme étant un déchet or en les collectant de manières saines c’est une matière première de seconde génération.
La chirurgienne-dentiste a la conviction que l’on peut produire localement et mettre sur le marché des produits généralement importés qui coûtent chers. « Surtout que nous avons la technologie les connaissances et la matière première. Le cosmétique étant un domaine qui touche à la santé, il faut promouvoir des produits naturels, bio, exempts de produits de synthèses qui peuvent être nocifs pour la santé … »
Citrus sinensis communément appelé orange douce est un agrume de la famille des rutacées. Morphologiquement, son épicarpe est composé de glandes oléifères qui contiennent une huile essentielle à l’origine de son odeur caractéristique. Il est généralement débité pelé tout au long de l’année, et le constat du rejet d’une grande quantité d’épicarpe dans la nature, notamment en bordure des marchés et le long des trottoirs s’impose. Pourtant, ces épicarpes pourraient être une source importante de métabolites secondaires. D’autant que de nombreuses études ont attribuées des activités bioactives aux composés volatils des huiles essentielles issues de l’épicarpe des agrumes. En effet une activité anti microbienne de citrus limellioidestanaka a été souligné (Vasudevaetal., 2012).
Christian Happi